Considérations relatives au contrôle de la qualité, partie 2

Une fois les critères de qualité définis (voir l'article »Considérations relatives au contrôle qualité : Partie 1 - Qualité»), il est alors nécessaire de disposer des moyens de les contrôler. Dans l'ensemble, la règle des « 5M » est un très bon guide.

Pour le laboratoire, cela implique :

  • Milieu/Environnement: Les laboratoire. Ça doit être conforme afin d'obtenir des résultats répétables et reproductibles. Un bon exemple d'environnement non conforme est un laboratoire dont le climat n'est pas ou mal contrôlé. La plupart des analyses sont sensibles aux variations de température. Il n'est pas logique d'investir dans un laboratoire pour finalement obtenir de mauvais résultats en raison d'un contrôle inefficace des conditions environnementales.
  • Matériau: Les échantillon à tester. La méthode de prélèvement d'un échantillon représentatif mériterait sans aucun doute une note complète et complémentaire. Le défi est qu'il doit être représentant de la qualité du lot testé. Plus l'échantillon à tester est petit (quelques grammes) et plus sa source est grande (quelques tonnes), plus l'échantillonnage doit être effectué avec soin. Une fois que l'échantillon est arrivé au laboratoire, il doit être maintenu dans les bonnes conditions (température, humidité, etc.) s'il n'est pas testé immédiatement, et il ne doit pas être testé directement hors du réfrigérateur, par exemple.
  • Des machines: Les appareil qui seront utilisés pour obtenir les résultats. Il faudra s'assurer que cela est bien adapté pour effectuer la mesure avec la précision requise (le choix de l'équipement est important). Il est alors nécessaire d'assurer une surveillance constante avec des échantillons de référence externes utilisés pour établir des cartes de contrôle personnalisées qui permettent de vérifier que l'appareil est correctement étalonné et qu'il n'y a pas d'écart dans les résultats. Il est important de préparer un programme de maintenance préventive afin d'éviter les écarts de résultats qui ne manqueront pas de se produire et d'éviter les interruptions de service dues à des pannes dues à l'usure.
  • Méthode: c'est très souvent le standard (voir l'article «Normalisation«). S'il n'y a pas de norme, ce sera une manuel de l'utilisateur. Quoi qu'il en soit, il faut suivre la méthode et ne pas permettre des « adaptations », pour ne pas passer des « astuces » d'un opérateur à un autre, car plus la qualité du résultat dépend du savoir-faire de l'opérateur, plus l'entreprise prend des risques en cas de départ de celui-ci. S'il est décidé d'utiliser une méthode « interne » (ce qui est tout à fait possible si elle est correctement décrite et, par conséquent, réalisable de la même manière par plusieurs opérateurs), cette méthode doit avoir du sens. Par exemple, effectuer des analyses rhéologiques sur de la farine obtenue à partir de blé sec non conditionné n'a aucun sens (voir « Préparation du blé pour le broyage »).
  • Main-d'œuvre: la ou les personnes qui effectuent l'analyse. En fin de compte, il doit être correctement formé par des experts. Cela aura l'avantage d'empêcher les techniciens de « partager » de mauvaises habitudes ou d'apprendre aux autres à ignorer la méthode.

Tout cela peut sembler très rigide, mais il ne faut pas oublier les défis d'un contrôle qualité efficace. Même s'il s'agit uniquement d'enregistrer des chiffres dans un carnet sans autre répercussion, cela pourrait tout de même être conçu. Mais si l'objectif est de faire en sorte qu'une farine permette d'obtenir un produit fini qui fidélise les clients à une marque, alors les enjeux financiers plaident en faveur de la rigueur.

Enfin, il faut souligner que le contrôle qualité est un processus volontaire et dynamique. Nous rencontrons trop souvent des techniciens qui affirment qu'ils mettent en œuvre le contrôle « par obligation ». Pour être clair, si le contrôle qualité est considéré comme une obligation, c'est parce qu'il ne remplit pas son rôle. Et bien souvent c'est parce qu'elle ne repose pas sur la dynamique de qualité du produit fini par rapport à la matière première (décrite dans le paragraphe précédent). Il y a peut-être eu un temps où ce sentiment d'effectuer des analyses par obligation était vrai. À une époque où le contrôle qualité était plus souvent considéré comme un moyen d' « éviter les problèmes » que comme un moyen de se démarquer. Ce n'est plus vrai aujourd'hui, à condition de penser différemment et établir un contrôle qualité en fonction des avantages qu'il peut apporter à l'entreprise plutôt que des contraintes pesant sur les fournisseurs.

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